L’émergence croissante du e-commerce en France a mis en exergue de nouveaux besoins et de nouvelles exigences en termes de logistique. Les services de livraison rapide ont notamment engendré des besoins conséquents en réactivité. Le centre logistique répond à cet impératif en endossant non seulement le rôle que jouait jusqu’alors la solution de l’entrepôt, mais endosse également un rôle de centralisation des activités logistiques. 

Sa mission principale est d’assurer une rotation agile des marchandises, répondant ainsi aux exigences de secteurs dynamiques tels que la mode ou les cosmétiques, où la demande fluctue rapidement et où les produits nécessitent un renouvellement fréquent.

L’agencement interne d’une plateforme logistique est conçu avec une précision millimétrée. Chaque étape, de la réception des marchandises à leur expédition finale, est minutieusement orchestrée pour réduire les délais au minimum. Cette organisation méticuleuse se traduit par une optimisation des parcours de préparation de commandes, une rationalisation des processus de chargement, et une fluidification de la circulation des véhicules de transport au sein de l’infrastructure. Le résultat est un système logistique hautement performant, capable de traiter rapidement les flux de produits tout en maintenant un niveau élevé de fiabilité. 

Enfin, en centralisant les différentes opérations logistiques, il permet non seulement une gestion efficace des ressources, mais aussi une meilleure visibilité sur le parcours global des différents produits. Leur emplacement stratégique, souvent à proximité des grands axes de transport, des ports maritimes, aéroports, ou d’autres zones industrielles, optimise les flux de marchandises en réduisant les temps et les coûts de transport.

Le fonctionnement d’un centre logistique repose sur une coordination complexe de plusieurs processus, partiellement ou totalement automatisés. Leur activité s’articule autour de trois activités principales : la réception des produits entrants, la gestion des stocks et la préparation des commandes, et enfin, l’expédition finale des marchandises.

Pour cela, l’architecture interne des centres de distribution est généralement organisée en zones distinctes dédiées à chacune de ces fonctions. Cette segmentation permet non seulement de rationaliser les flux de travail, mais aussi d’améliorer l’efficacité globale des opérations, en assurant une transition fluide entre chaque étape du processus logistique.

Le cycle logistique débute par la réception des marchandises dans une zone dédiée du centre. Ces produits, en provenance de fabricants, de fournisseurs ou d’autres maillons de la chaîne logistique, sont accueillis dans un espace spécialement conçu, équipé de quais de chargement. Cette configuration facilite le déchargement et permet un acheminement fluide vers les étapes suivantes du processus logistique.

Dès leur arrivée, les produits font l’objet d’un protocole défini. Un contrôle qualité est effectué, suivi d’un enregistrement dans le système de gestion d’entrepôt grâce aux logiciels WMS (Warehouse Management System). Cette étape garantit une traçabilité optimale et une gestion précise des stocks. 

Une fois ces vérifications effectuées, les produits sont dirigés vers leurs zones de stockage respectives, parfois grâce à des systèmes de convoyage automatisés. Cette automatisation accélère non seulement le processus, mais réduit également les risques d’erreurs et d’endommagement des marchandises.

Cette étape doit être la plus brève possible. Dans l’idéal, il ne s’agit que d’un transit court vers la phase suivante : l’expédition des produits. Certains centres de distribution sont équipés de solutions entièrement automatisées. 

La gestion des stocks s’appuie souvent sur des systèmes de gestion en temps réel, appliquant des principes tels que le FIFO (First In, First Out), ce qui permet une rotation optimale des produits. 

En règle générale, il existe plusieurs zones de stockage distinctes au sein d’une même plateforme logistique. Cette segmentation permet un traitement différencié des produits, notamment pour isoler les articles périssables ou ceux nécessitant des conditions de conservation particulières.

La préparation des commandes s’effectue selon deux modalités principales : soit manuellement par des opérateurs qualifiés, soit via des systèmes automatisés. Cette flexibilité permet de s’adapter aux spécificités de chaque commande et aux exigences de chaque entreprise.Les commandes peuvent être préparées en colis ou en palettes, en fonction des besoins de l’entreprise. L’étape finale de ce processus implique le passage par des stations d’emballage, qui peuvent également être automatisées.

Ces systèmes intelligents analysent chaque commande pour déterminer le conditionnement optimal, assurant ainsi une protection adéquate des produits tout en optimisant les coûts d’expédition.

La phase finale du processus logistique s’appuie sur des systèmes de tri avancés et des logiciels d’optimisation des chargements, afin d’orchestrer avec précision le flux des marchandises vers les quais de chargement dédiés. 

Ces interfaces entre l’intérieur de l’entrepôt et les véhicules de transport sont conçues pour fluidifier le transfert des différents articles. Dotés de niveleurs de quai ajustables, ils permettent de compenser les différences de hauteur entre le plancher de l’entrepôt et les divers types de camions, assurant ainsi un transfert sûr et efficace des produits.

L’agencement stratégique de ces quais autour du bâtiment facilite la gestion des flux des marchandises sortantes. Cette disposition réfléchie permet de réduire les temps d’attente des transporteurs et donc d’accélérer les livraisons.

Souvent confondus, les centres logistiques et les entrepôts présentent pourtant des différences significatives.

La fonction principale d’un entrepôt se résume au stockage des marchandises sur une période prolongée. Il s’agit essentiellement d’un lieu de conservation des produits en attendant leur utilisation ou leur distribution. Les centres logistiques sont considérés comme une évolution des entrepôts traditionnels puisqu’ils vont bien au-delà du simple stockage. 

Un centre logistique intègre à lui seul diverses activités logistiques liées à la chaîne logistique, dont la réception, le stockage des produits, le contrôle du stock, la préparation des commandes, l’emballage, et l’expédition. Il endosse un rôle dynamique et multifacette, et est devenu le véritable cœur névralgique des opérations logistiques.

La transformation des entrepôts en centres logistiques s’accompagne d’une intégration croissante de technologies de pointe. Bien que certains entrepôts modernes utilisent des technologies avancées, beaucoup fonctionnent encore avec des systèmes relativement basiques de gestion des stocks.

Les plateformes logistiques, quant à elles, sont souvent à la pointe de la technologie, utilisant des systèmes de gestion d’entrepôt sophistiqués tels que les WMS, des robots de préparation de commandes, des convoyeurs automatisés, et parfois même des drones pour l’inventaire. Certains sont même qualifiés de « centres logistiques 4.0 ». 

Ce bond technologique présente de nombreux avantages pour renforcer la réactivité et la flexibilité de ces centres, leur permettant de s’ajuster rapidement aux variations de la demande et aux évolutions stratégiques du marché.

Ainsi, alors que les entrepôts traditionnels continuent de jouer un rôle important dans certains secteurs, les centres logistiques modernes se positionnent comme des plateformes centrales et agiles, orchestrant efficacement les flux de marchandises entre tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement, des fabricants aux consommateurs finaux.